La Tour de la Bourse de Montréal. Photo : Gilles Delisle
Neuf banques et institutions financières, dont la Caisse, le Fonds et la Nationale, s'unissent pour tenter d'acquérir les bourses de Toronto et Montréal et ainsi damer le pion à la Bourse de Londres. Bonne nouvelle?
Si les autorités réglementaires donnent leur aval au projet de Maple Group Acquisition, Londres n'a probablement aucune chance de succès, étant d'avance perdante à la surenchère. La clef de la transaction envisagée par le groupe des neuf réside en effet dans la création d'une structure aux effets quasi-monopolistiques qui ne peut être répliquée par d'autres (les banques contrôlent les pièces maîtresses ajoutées que sont Alpha et CDS).
Jusqu'à maintenant, nous n'étions pas contre la fusion du Groupe TMX et de la Bourse de Londres. La Grande-Bretagne n'est pas très forte dans le produit dérivé et elle veut faire de Montréal sa plateforme pour le développement de tels produits. Un hic important toutefois: qu'arriverait-il à Montréal si Londres devait un jour être achetée par une plus grosse entité. Chicago par exemple, cette spécialiste du dérivé et des ressources naturelles. Les activités de Montréal risqueraient alors d'être intégrées et de quitter le sol québécois.
D'autres inquiétudes semblaient animer les grandes banques. Luc Bertrand y a fait allusion par la bande, lors de la conférence téléphonique.
"Il y a danger que les grandes sociétés ne migrent vers le London Stock Exchange au niveau de l'inscription", a-t-il dit. Il aurait pu poursuivre en expliquant qu'il y avait aussi danger que les grandes sociétés décident de se financer en faisant appel aux grandes et petites firmes installées à Londres. Ou que ces firmes ne viennent jouer davantage dans le financement canadien.
Alors, vive le nouveau groupe?