Faut-il s'inquiéter de l'approche monopolistique?
À l'évidence, la clef de cette transaction réside dans la création d'une structure à effet quasi-monopolistique. C'est à partir de celle-ci, en ajoutant CDS et la plateforme de négociation concurrente Alpha, que le groupe des neuf peut en arriver à créer plus de valeur avec le groupe TMX que ce que peut espérer créer le London Stock Exchange.
Faut-il s'en inquiéter?
Monsieur Bertrand plaide que la concurrence attaque de toute part et que plusieurs plateformes alternatives de négociation (de petites bourses électroniques) comme Pure Trading ou Omega sont agressives sur le marché. Il ajoute qu'il faut voir le marché non pas uniquement sur une base canadienne, mais nord américaine, alors que des titres comme Potash et Research in motion sont à 80% négociés aux États-Unis.
Il lui faudra étoffer davantage devant le Bureau de la concurrence. Ensemble, la Bourse de Toronto et Alpha contrôleront 80-90% des volumes de transaction sur le marché des actions. Une situation peu favorable aux frais de transaction. Il n'est pas clair jusqu'à quel point le contrôle sur les chambres de compensation ne permettra pas également d'étouffer la concurrence sur les produits actuels ou ceux à venir.
Le Bureau de la concurrence a du pain sur la planche et, si elle est autorisée, cette acquisition pourrait bien être assortie de conditions supplémentaires.
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