Par exemple, le site Web d'emploi Workopolis a découvert ce mois-ci l'apparition d'un nouveau phénomène : changer régulièrement d'emploi est aujourd'hui devenu la norme au Canada. De 1990 à 2000, le nombre de salariés ayant occupé leur dernier emploi pendant moins de deux ans a doublé, passant de 16 à 33%. La tendance s'est accrue durant les années 2000, passant de 33 à 51%.
Sans surprise, le nombre de salariés ayant occupé leur dernier emploi pendant plus de quatre ans a, lui, chuté simultanément, pour osciller maintenant autour de 30%. Un chiffre suffit à saisir l'ampleur du phénomène : le tiers des salariés (32%) qui ont débuté un nouvel emploi en 2013 l'ont aujourd'hui déjà quitté!
Comment expliquer tout ça? Workopolis est allé à la source, et a mené un sondage auprès des personnes qui ont récemment quitté leur emploi, en leur demandant «Pourquoi avez-vous quitté votre dernier emploi?». Voici les résultats :
> «Je ne m'entendais pas bien avec mon manager» - 37%
> «J'étais insatisfait de ma situation au sein de l'entreprise» - 29%
> «J'ai trouvé un meilleur emploi» - 20%
> «Je ne cadrais pas dans l'entreprise» - 14%
Si l'on prend un peu de recul, on note que ces sentiments d'insatisfaction peuvent se résumer comme suit :
> Manque de collaboration. Le salarié ne se sentait pas à la bonne place, et donc incapable d'exprimer ses talents. Faute d'être bien intégré au sein de l'équipe.
> L'espoir que l'herbe est plus verte ailleurs. Le salarié a réalisé qu'il lui fallait réagir, s'il ne voulait pas dépérir. Il a choisi la fuite, une fuite qu'il espère salutaire.