Le poids insoupçonné des regrets... Photo: DR
Je suis tombé ce week-end sur un vieil article du Guardian qui parlait d'un livre de Bronnie Ware, une infirmière australienne qui a écrit en 2011 un livre intitulé The Top Five Regrets of the Dying. S'y trouve le palmarès des cinq principaux regrets qu'expriment les mourants par rapport à la vie qu'ils ont vécue. Un palmarès qu'elle a établi elle-même à partir de ce que lui ont confié au fil des années les personnes qu'elle assistait dans leurs derniers instants.
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Mon livre : Le Cheval et l'Âne au bureau
En découvrant ce palmarès, j'ai été frappé à quel point les regrets exprimés concernaient la vie au travail. Prenons le cas du deuxième plus grand regret : «Je n'aurais pas dû travailler si dur». Que signifie-t-il? Que l'on ne s'épanouit pas tant que ça dans notre travail, que l'on y subit plus que l'on s'y réjouit, bref, que l'on n'y est pas vraiment heureux.
Prenons maintenant le cas du plus grand de tous les regrets : «J'aurais aimé avoir le courage de vivre comme je voulais, et non pas de vivre la vie qu'on attendait de moi». Autrement dit, à force de se plier aux diktats des uns et des autres – en particulier ceux des managers, voire des collègues –, on ne parvient pas à prendre notre vie en mains. Le regard d'autrui a donc plus d'influence qu'on n'imagine a priori. Car il est capable de nous rendre malheureux. Très malheureux, même.
Bien entendu, je me suis demandé si j'avais une vision tronquée de ce Top 5, en le regardant trop sous l'angle du management. C'est alors que j'ai mis la main sur des sondages qui m'ont éclairé.