Un mal on ne peut plus redoutable : l'ennui... Photo: DR
37%. C'est le pourcentage de Canadiens qui, lorsqu'on leur demande s'ils se sentent épanouis dans leur travail, répondent aujourd'hui : «Mon travail ne sert qu’à joindre les deux bouts. Je cherche la satisfaction dans d’autres aspects de ma vie». C'est du moins ce qui ressort d'un sondage Léger mené pour le compte du site Web d'emploi Monster.ca.
Découvrez mes précédents billets
Ma page Facebook
Mon compte Twitter
Et mon livre : Le Cheval et l'Âne au bureau
Autrement dit, près de 2 employés sur 5 se font – excusez-moi le terme, mais il faut parfois dire les choses telles qu'elles sont pour vraiment marquer les esprits – littéralement chier au travail.
Si bien que si vous évoluez dans une équipe de 10 personnes, il vous faut prendre conscience que parmi elles il y en a 4 – oui, 4 ! – qui s'ennuient profondément. Toute la journée, jour après jour, mois après mois, année après année. Et ce, même si elles cachent bien leur jeu, car leur priorité est de conserver leur job, plus précisément le salaire qui va avec.
Maintenant, accrochez-vous bien parce que ce n'est pas tout…
39%. C'est le pourcentage de Canadiens qui disent qu'ils vont devoir changer d'employeur pour trouver un emploi qui leur permettra – enfin – de s'épanouir. C'est-à-dire que 2 employés sur 5 sont convaincus que l'herbe est plus verte ailleurs, et qu'il va leur falloir impérativement quitter leur pré carré pour pouvoir y goûter. Et donc que 2 employés sur 5 n'ont plus aucun espoir quant à une éventuelle amélioration de leur situation professionnelle au sein de l'entreprise pour laquelle ils travaillent. Bref, pour continuer de dire crûment les choses, leur employeur actuel a réussi une chose et une seule, les dégoûter!
Est-ce qu'on s'entend pour dire que c'est là une performance lamentable de la part de ces employeurs? Et donc d'un très grand nombre d'entreprises d'ici? Ce qui est d'autant plus alarmant que nous connaissons une véritable mutation générationnelle, avec le départ massif des baby-boomers à la retraite et l'arrivée au compte-goutte des Y et autres milleniums sur le marché de l'emploi.