Bref, quand on dispose de moins de ressources, on fait de meilleurs choix, c'est-à-dire des choix qui sont meilleurs pour nous. La pénurie présente donc l'avantage de nous forcer à réfléchir sur nos habitudes, et par suite à identifier les mauvaises et agir de manière à les atténuer.
Comment appliquer tout cela à votre quotidien au travail, me direz-vous? Très simple. Une anecdote va vous éclairer… Savez-vous quel test passent les personnes qui tentent de décrocher un poste chez Ubisoft Montréal? Un petit test de créativité. On leur confie une enveloppe brune dans laquelle se trouvent un bâtonnet, un petit bout de ficelle, un crochet et un crayon de bois. La mission : «Comment pêcher un poisson?».
Que feriez-vous? La plupart des gens s'évertuent des minutes durant à fabriquer une canne à pêche avec le bâtonnet, le bout de ficelle et le crochet. Les plus malins, eux, prennent le crayon et dessinent un pêcheur sur l'enveloppe en deux secondes. À votre avis, lesquels sont les recrutés? Comme quoi, la pénurie à bel et bien du bon…
En passant, Victor Hugo a dit dans son Tas de pierres : «Le bonheur est vide, le malheur est plein».