Dans une autre expérience, les trois chercheuses se sont intéressé aux réactions de 159 étudiants de Harvard face à différents cas de figure :
> Conformisme. Un professeur de 45 ans bien rasé et bien habillé (costume avec cravate). Pour certains participants, il était indiqué qu'il œuvrait dans une grande université américaine. Pour d'autres, dans une université qui est loin d'être prestigieuse.
> Anticonformisme. Un professeur de 45 ans qui avait une barbe de trois jours et qui était habillé d'un T-shirt et d'un jean. Pour certains participants, il était indiqué qu'il œuvrait dans une grande université américaine. Pour d'autres, dans une université qui est loin d'être prestigieuse.
Chacun devait indiquer ce qu'il pensait du cas de figure qui lui avait été présenté. Par exemple, il devait dire s'il croyait que ce professeur était compétent, ou pas; et s'il était du niveau nécessaire pour publier un article dans la Harvard Business Review.
Résultat? Le voici :
> Avantage encore à l'anticonformisme. Le professeur à l'allure anticonformiste – barbe de trois jours et T-shirt – a été perçu comme plus compétent que celui au look clean, mais uniquement quand il œuvrait dans une université prestigieuse.
Autrement dit :
> Importance du décalage. Seul un look vraiment décalé permet d'en dégager un bénéfice.
Bien entendu, Mmes Gino, Keinan et Bellezza ont voulu comprendre comment il se faisait que l'anticonformisme soit aussi payant. Leurs trois autres expériences leur ont ainsi permis de découvrir des choses fort instructives :