Être jeune et rebelle, ou ne pas être... Photo: DR
Savez-vous ce qu'on trouve sur le mur d'entrée du siège social de Facebook, en plein cœur de la Silicon Valley? Une inscription : «Fonce et casse tout». Maintenant, j'ai une petite question pour vous : cela vous étonne-t-il? J'imagine que non.
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Cette invitation à tout casser sur son passage est, en vérité, loin d'être puérile. Elle fait référence à la vision de l'innovation qu'avait l'économiste autrichien Joseph Schumpeter, le père de la "destruction créatrice", pour qui ceux qui innovaient vraiment étaient uniquement ceux qui évoluaient dans «un ouragan perpétuel». Elle résume son idée selon laquelle pour innover il faut être plus que «libre mentalement», il convient d'être «un rebelle dans l'âme».
D'où cette nouvelle interrogation : pensez-vous être assez rebelle pour vraiment innover? Et de manière plus générale, évoluez-vous dans une équipe ou une entreprise où ce genre de rébellion est possible, voire encouragée? Je vois d'ici votre petite moue dépitée, qui trahit votre pensée. Je sais, vous êtes en train de vous dire : «Si c'était le cas, ça se saurait». Mais voilà, en êtes-vous si sûr que ça?
J'ai mis la main sur une étude fascinante, intitulée Young, restless and creative: Openness to disruption and creative innovations. Celle-ci est signée par : Daron Acemoglu, professeur d'économie au MIT à Cambridge (États-Unis); et Ufuk Akcigit, professeur d'économie à l'Université de Pennsylvanie à Philadelphie (États-Unis), assisté de son étudiant Murat Alp Celik. Elle montre que certains milieux de travail sont plus propices que d'autres aux innovations radicales – ce qui est une surprise pour personne –, mais surtout, indique les signes révélateurs du fort potentiel des organisations en mesure d'innover radicalement. Des signes qui ne trompent pas, comme vous allez le voir…