Un look qui impressionne plus qu'il ne surprend... Photo: DR
Au travail, nous avons tous le même réflexe : dès lors que nous intégrons une nouvelle équipe, voire un nouveau milieu de travail, nous avons tendance à nous fondre dans le moule. Oui, nous faisons tout pour faire partie intégrante de l'équipe, pour montrer qu'on est l'un d'eux, pour se faire accepter de tous. Mais voilà, avons-nous raison d'agir de la sorte?
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Et si vous tentiez plutôt de vous démarquer des autres… Et si vous n'aviez plus peur d'afficher votre différence… Et si vous aviez le cran de montrer clairement aux autres tout ce que vous pouvez leur apporter de nouveau, pour ne pas dire d'inédit, ou même d'exceptionnel… Bref, et si vous osiez enfin être anticonformiste…
J'imagine d'ici votre réaction : «Non, mais ça va pas! Si je faisais un truc pareil, je me ferais détester, je me ferais rejeter, je me ferais peut-être même virer. Les petits rigolos qui se croient supérieurs aux autres, c'est toujours ce qui leur arrive. Non merci, très peu pour moi. Je tiens à ma job». Est-ce que je me trompe? Je ne pense pas.
Le plus beau, c'est que je peux vous dire que vous vous trompez. Lourdement. Car j'ai mis la main sur une étude fantastique sur ce sujet, intitulée The red sneakers effect: Inferring status and competence from signals of nonconformity. Celle-ci est signée par deux professeures de Harvard (États-Unis) : Francesca Gino, en gestion des affaires; et Anat Keinan, en marketing, assistée de son étudiante Silvia Bellezza. Et elle montre qu'être anticonformiste comporte des bienfaits insoupçonnés…
Les trois chercheuses de Harvard ont voulu savoir ce qui arrivait aux personnes qui ne respectaient pas les normes et l'étiquette dans le milieu dans lequel ils évoluaient, et en particulier sur le lieu de travail. Pour ce faire, elles ont procédé à cinq expériences, dont je vais vous décrire les deux premières.