La révision du Code du travail pourrait avoir des conséquences graves pour l'économie québécoise, selon le président de Quebecor, Pierre Karl Péladeau.
En commission parlementaire mardi à Québec, le grand patron de l'empire médiatique s'est opposé à la révision des dispositions antibriseurs de grève, tel que le suggère un projet de loi du Parti québécois.
"Nous avons pris connaissance du projet de loi et, honnêtement, je pense que ça va pénaliser le Québec, ça va faire en sorte d'effrayer les entreprises qui vont avoir de plus en plus de difficultés à pouvoir s'installer ici. Ça va probablement précipiter la fermeture de nombreuses d'entre elles. Je ne veux pas être pessimiste, mais je suis inquiet, je suis très inquiet effectivement", a dit M. Péladeau.
Selon lui, le gouvernement s'engage sur une pente dangereuse en envisageant une réforme du Code du travail "à cause d'un conflit qui concerne moins de 200 personnes" au Journal de Montréal.
À ses yeux, il faudrait, au contraire, revoir "l'économie générale" de la loi antibriseurs de grève, pour s'assurer que les employeurs puissent "créer de la richesse", a-t-il fait valoir durant son témoignage devant les parlementaires qui se penchent sur la modernisation des dispositions antibriseurs de grève.