Qu'ils soient de gauche ou de droite, les partis anti-UE ont récolté 30% des voix, alors qu'ils n'en avaient obtenu que 20% en 2009. Le Front national a même terminé en tête en France.
L'impact combiné de la montée du sentiment anti-UE et de la difficulté des Européens à s'attendre sur la marche à suivre font en sorte que les décisions à prendre pour relancer l'économie ne sont pas prises ou tardent à l'être.
Ce qui a un impact négatif sur les perspectives de croissance économique dans un avenir prévisible, insistent Angelo Katsoras et Pierre Fournier.
Malgré la crise économique, l'intégrité de la zone euro n'est pas menacée à moyen terme, principalement en raison de la peur du chaos économique (par exemple, la faillite de banques).
Toutefois, cette situation pourrait changer si la zone euro n'arrivait pas à terme à relancer son économie, selon eux.
La question est simple: les Européens accepteront-ils encore pendant plusieurs années de subir une stagnation économique, l'austérité et le chômage de masse seulement pour préserver l'euro et les règles fiscales sur les déficits budgétaires à respecter pour les gouvernements?
La montée des partis extrémistes semble indiquer que la patience des Européens à des limites - et qu'une bombe politique est peut-être sur le point d'exploser.