La bombe politique qui menace l'Europe

Publié le 27/12/2014 à 16:12

La bombe politique qui menace l'Europe

Publié le 27/12/2014 à 16:12

Par François Normand

ANALYSE - Chocs idéologiques sur le rôle de l'État, chômage massif des jeunes, rejet de l'intégration européenne, montée des partis extrémistes... L'Europe fait face à la «tempête politique parfaite» qui pourrait non seulement miner tout espoir de reprise économique d'ici 10 ans, mais aussi créer de l'instabilité politique.

«À l'instar du Japon dans les années 1990, la zone euro pourrait bien être sur le point de pâtir elle aussi d'une décennie avec une croissance nulle», affirment Angelo Katsoras, associé principal, et Pierre Fournier, analyste géopolitique, à la Financière Banque Nationale dans une récente étude (The EU's Growing Political Fault Lines Threaten Its Return to Growth).

Il faut dire que l'économie de la zone euro est mal en point. En terme de production, elle n'a pas encore retrouvé le niveau précédent la crise financière de 2008. De plus, la zone euro risque de plonger en récession pour une troisième fois en un peu plus de six ans, font remarquer Angelo Katsoras et Pierre Fournier.

Cette situation fait en sorte de créer des défis géopolitiques majeurs dans l'UE et dans la zone euro.

Il y a par exemple un fossé de plus en plus grand sur la stratégie à adopter pour relancer l'économie.

D'un côté, les économies affaiblies - l'Italie, l'Espagne, la Grèce et la France - estiment qu'un retour à la croissance n'est possible que si l'Europe renonce à l'austérité et que les gouvernements augmentent leurs dépenses.

De l'autre côté, les économies plus dynamiques - l'Allemagne, les Pays-Bas et l'Autriche - croient que l'augmentation des dépenses publiques ne va qu'empirer le problème d'endettement de l'Europe et qu'un retour à une croissance durable passe nécessairement par des réformes économiques.

On note cette même division en ce qui a trait à la stratégie de sortie de crise au sein de la Banque centrale européenne (BCE).

Par exemple, alors que les banques centrales américaine et britannique viennent de mettre fin à leur politique d'assouplissement quantitatif lancée en 2009, la BCE vient seulement de déployer la sienne, mais en excluant pour l'instant l'achat d'obligations de gouvernements européens - l'Allemagne et les pays riches y sont opposés.

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