Le continuel "Non, merci" aux effets si dévastateurs... Photo: DR
La résistance au changement. Oui, la sempiternelle résistance au changement. On y est confronté tous les jours. Chez les autres, bien sûr, mais aussi, parfois – lorsqu'on ose enfin se l'avouer – chez nous-mêmes. Et l'ennui, c'est qu'on ne sait jamais comment faire pour l'atténuer, pour ne pas dire la surmonter.
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La bonne nouvelle du jour, c'est qu'une étude permet d'être désormais moins démuni face à ce redoutable phénix. Celle-ci est intitulée Resistance to change in recent Italy: Some elements for a theoretical framework. Et est signée par deux professeurs d'économie : Nicolo Bellanca, de l'Université de Florence (Italie); et Stefania Innocenti, de l'Université des Nations unies à Maastricht (Pays-Bas).
Les deux chercheurs se sont posé une question intéressante : l'Italie est frappée par une crise économique dévastatrice depuis plusieurs années, comment se fait-il alors que les Italiens semblent si amorphes, c'est-à-dire si peu prompts à retrousser les manches pour changer ce qui ne va pas? Pis, pourquoi semblent-ils se complaire dans la misère, riant même sous cape des coups durs qui arrivent aux uns et aux autres au lieu de compatir et d'enfin unir leurs forces pour voler à leur secours?
Pour tenter d'y répondre, ils ont adopté une approche d'économistes. Ils ont usé de ce qu'on appelle la théorie des jeux, laquelle sert à mieux comprendre comment les gens réagissent lorsqu'ils sont confrontés à une situation particulière (dilemme, etc.). Plus précisément, ils se sont penché sur une trouvaille faite l'an dernier par Gambetta & Origgi, le "paradoxe du jeu perdant-perdant".
De quoi s'agit-il? Vous allez voir, c'est très simple…