> Coûts marginaux. C'est, en fait, une question de "coûts marginaux". De quoi? De coûts marginaux, soit ce qu'il en coûte à l'emprunteur à mesure qu'il fait de plus en plus défaut. Si l'emprunteur réalise que la sanction encourue ne va pas croissante échéance après échéance, il se met à considérer qu'il est "gagnant" pour lui de continuer à faire défaut. Dès lors, la force négative de l'altruisme se met à l'emporter sur la force positive.
> Extrêmes. C'est lorsque le prêteur et l'emprunteur sont tous deux des personnes moyennement altruistes que la coopération est la plus faible. Mieux vaut, en fait, des extrêmes ensemble – par exemple, un égoïste et un altruiste – que des modérés ensemble. La raison en est que les freins à la collaboration sont plus forts quand les deux sont partagés entre l'altruisme et l'égoïsme que lorsqu'ils sont clairement dans deux camps distincts.
Que retenir de tout cela? C'est simple :
> L'altruisme peut nuire à la coopération. Cela se produit lorsque nous confondons générosité et naïveté. En effet, être altruiste, ce n'est pas fermer les yeux sur les mauvais comportements d'autrui, en particulier à notre égard. Être altruiste, c'est aider et respecter, pour ne pas dire aimer, autrui comme nous nous aimons nous-mêmes. Et qui aime bien châtie bien, dit-on.
En passant, le penseur français du XXe siècle Jean Rostand disait : «L'altruisme est souvent un alibi».
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