BLOGUE. Dès qu'on commence à assumer des responsabilités, on réalise qu'il ne nous sera possible d'atteindre nos objectifs qu'à une condition : déléguer certaines de nos tâches. Car il est alors impossible de tout mener de front avec efficacité. Le hic? C'est qu'on ne sait jamais comment déléguer au mieux.
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En effet, il nous faut répondre à des interrogations aussi vitales que «Dois-je confier ce dossier à Untel ou à Unetelle?», ou encore «Dois-je lâcher telle tâche ou telle autre?». Et nous nous disons que les réponses ne peuvent être données qu'au cas par cas. Qu'il n'y a pas vraiment de méthode pour confier notre travail à autrui.
Et ce faisant, nous nous trompons. Oui, nous nous trompons, car il existe une telle méthode. Je l'ai dénichée dans une étude intitulée Delegation and performance, signée par Olena Senyuta, professeure d'économie à l'European University Institute de San Domenico di Fiesole (Italie).
La chercheuse a noté que depuis la crise des subprimes – comprendre : prêts hypothécaires à risque – qui a sévi en 2007 aux États-Unis et qui s'est vite transformée en récession économique planétaire, les banques ont eu tendance à déléguer de moins en moins de pouvoirs aux succursales. Du moins, en matière de prêts. D'où l'interrogation de Mme Senyuta : cela a-t-il amélioré ou détérioré la performance des banques?