Un autre truc consiste à procéder en quatre étapes pour s’assouplir davantage :
1. Se donner une direction précise. Pour ce faire, il convient notamment de réaliser que notre position actuelle n’est plus tenable, de regarder autour de soi où l’on pourrait se rendre et de choisir la destination la plus prometteuse pour soi.
2. Se donner un nouvel élan. Il s’agit maintenant de se convaincre que l’on ne rêve pas en couleurs et qu’il est grand temps d’agir, puis de rassembler ses forces avant de passer à l’action.
3. S’élancer. Cela revient à mettre de côté ses réflexes et ses a priori pour laisser toute la place à la nouveauté, sans craindre la complexité et l’ambiguité, c’est-à-dire à passer en mode «action» au lieu de «réflexion».
4. Optimiser. Enfin, il faut s’adapter vite et bien aux nouvelels situations rencontrées, en ne cherchant surtout pas la perfection, mais l’efficacité.
Le risque principal d’une telle transformation en Homo agilitus? La surchauffe. «Notre tolérance au changement est variable. Les uns adorent la nouveauté, d’autres préfèrent la routine. Mais tous, qui que nous soyons, avons une limite qu’il faut veiller à ne jamais franchir. Sans quoi, on finit par flancher, voire renoncer», a insisté M. Joron. C’est comme cela qu’on assiste à l’éclatement en plein vol d’équipes qui jusque-là volaient de succès en succès, la vitesse étant devenue trop forte pour certains de ses membres. Ou bien, à des burn-out et autres départs chez des concurrents «plus tranquilles»…