Le bicorne est devenu le symbole de l'Empereur français. Photo : DR.
BLOGUE. J’ai senti la terre trembler sous mes pieds quand mes yeux se sont posés, vendredi dernier, sur le bicorne de Napoléon Bonaparte, exposé au Musée des beaux-arts de Montréal. L’Empereur portait celui-ci au début de la campagne de Russie, en 1812, il y a de cela deux siècles. Ce chapeau de feutre de castor noir, rehaussé d’une modeste cocarde tricolore, a abrité la tête d’un génie de la stratégie et de la tactique, d’un politicien prodigieux, d’un visionnaire stupéfiant, bref d’un leader d'exception.
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Le bicorne était là, devant moi, à hauteur d’homme, exposé de telle sorte que je voyais dans la pénombre mon reflet apparaître exactement là où se serait tenu Napoléon Bonaparte devant moi s’il avait été présent. J’ai eu, l’espace d’un instant, la sensation de porter moi-même le chapeau. Ou plutôt, d’apercevoir le fantôme de l’Empereur…