Intéressant, n'est-ce pas? Mais bon, vous allez me dire que changer d'attitude dans un conflit, c'est toujours plus facile à dire qu'à faire. Et je vous aurais donné raison, si Mme Hamilton n'y avait pas songé pour nous. Voici ce qu'elle préconise pour y parvenir :
1. Identifiez un conflit récurrent chez vous. Et regardez quelle est l'attitude que vous avez tendance à adopter, en ce cas. Par exemple, vous piquez une colère chaque fois que quelqu'un ose vous contredire devant les autres.
2. Explorez en détails les émotions négatives qui vous assaillent alors, lorsque la colère vous gagne, par exemple. Et profitez-en pour en tirer de précieuses informations, comme on l'a vu précédemment.
3. Dénichez la ou les émotions négatives qui vous font alors dépenser beaucoup d'énergie, pour ne pas dire trop d'énergie. Tout comme celles qui représentent a priori une dépense d'énergie démesurée chez l'autre.
4. Trouvez le changement concret d'attitude qui vous permettrait de diminuer votre dépense en énergie. Voire celle de l'autre. Par exemple, au lieu d'immédiatement grimper au rideau à la première contradiction émise par autrui, ne gagneriez-vous pas à vous forcer à vous taire, à détendre vos muscles et à vous mettre à écouter ce que l'autre a à dire au juste? Sans l'interrompre. Ni effectuer le moindre geste d'impatience.
«Le changement peut se faire plus facilement qu'on l'imagine. Il peut se faire par de petits pas. Si vous avez souvent le réflexe de la confrontation, tentez d'écouter vraiment l'autre. Si vous avez plutôt tendance à être trop accommodant, vous pouvez essayer, la prochaine fois, de prendre le risque d'afficher clairement votre opinion. Et si vous avez l'habitude d'esquiver les conflits, eh bien, osez, pour une fois, rester là, au beau milieu du conflit, pour montrer aux autres que vous existez et que vous comptez», a-t-elle suggéré.
Voilà. Vous êtes désormais armé pour résoudre au mieux le prochain conflit. Oui, armé de davantage de sagesse. Une arme d'une redoutable efficacité, croyez-moi…
En passant, le philosophe américain John Dewey a dit dans Human nature and conduct : «Le conflit est la mouche du coche de la pensée. Il stimule l'observation et la mémoire».
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