Vous comme moi, nous avons tout à gagner à voir les conflits autrement. Non pas comme une affaire personnelle, où notre ego est en jeu, mais comme une dépense globale d'énergie. Il y a l'énergie qu'il va nous falloir dépenser. Il y a aussi l'énergie que l'autre va devoir dépenser. Il y a par conséquent une surenchère d'énergie, si bien que l'interrogation fondamentale est la suivante : «Risquons-nous un gaspillage d'énergie?».
Pour vous en faire une idée juste, Mme Hamilton recommande de… plonger en vous-même. Comme suit :
1. Fermez les yeux et pensez au conflit en question, et laissez les émotions négatives vous envahir.
2. Arrêtez de vous raconter mentalement l'histoire du conflit et concentrez votre attention sur les émotions elles-mêmes.
3. Explorez chacune des sensations que vous ressentez. Comme s'il s'agissait de méchantes petites bêtes en train de grignoter l'intérieur de votre corps. Où sont-elles localisées? Que vous font-elles? Comment évoluent-elles au sein de vous-même?
4. Prenez conscience maintenant des flux d'énergie en vous-même. Sont-ils puissants? Sont-ils vifs? Sont-ils chaotiques? Sont-ils furieux?
5. À présent, respirez. Tentez de calmer votre respiration, en vous concentrant sur chacun de vos souffles.
6. Demandez-vous quelles informations vous apportent les émotions qui vous ont assaillies. Par exemple, la vivacité de la rage qui vous a pris à l'instant vous alerte peut-être sur une limite qui a été franchie, par vous ou par l'autre.
7. Revenez à l'histoire du conflit, mais cette fois-ci à la lumière des informations que vous venez de mettre au jour. Et regardez s'il n'y aurait pas moyen de modifier votre attitude en conséquence.
8. Réfléchissez à la manière dont vous pourriez concrètement faire jouer cette nouvelle attitude, lors de votre prochaine rencontre avec la partie adverse. Une manière qui permettrait à l'un comme à l'autre de dépenser moins d'énergie, ou du moins, à la dépenser plus judicieusement.