> L'utilitarisme. C'est une approche selon laquelle une action est bonne lorsqu'elle maximise le bonheur de l'ensemble des individus concernés. Ici, la fin justifie les moyens : il faudrait systématiquement sacrifier quelques personnes si l'on a la certitude que cela en sauvera des millions.
> Le déontologisme. C'est une approche selon laquelle une action est moralement bonne si elle est accomplie par devoir. Ici, la fin ne justifie pas les moyens.
«Dans la saison 5, par exemple, les terroristes possèdent 20 bonbonnes de gaz innervant et sont sur le point d'en utiliser une dans un centre commercial, ce qui causerait jusqu'à 900 victimes. L'agence anti-terroriste CTU a un agent infiltré, donc les moyens d'arrêter cette première attaque. Mais dans ce cas, sa couverture sera détruite et l'équipe risque de perdre la trace des 19 autres bonbonnes, qui peuvent tuer un million de personnes. Faut-il donc sacrifier plusieurs centaines de vies pour peut-être en sauver un million?
«Oui, répond Lynn, qui défend la position utilitariste : "Vous rendez-vous compte combien de personnes pourraient mourir si ces hommes ne nous conduisent pas jusqu'aux 19 autres bonbonnes?", lance-t-elle.
«Non, lui répond Audrey, qui défend la position déontologiste : "Elles pourraient. C'est théorique pour l'instant. Alors que ces enfants vont mourir dans quelques minutes!"
«En mettant en évidence la différence entre uns possibilité et une certitude, Audrey montre qu'une difficulté essentielle de l'utilitarisme est épistémologique : il est impossible de prévoir laquelle des deux options satisfera le plus grand nombre de personnes.»
En fait, on peut diviser l'utilitarisme en deux branches :
> L'acte. La moralité d'une action n'est déterminée que par les conséquences de cette action particulière. C'est-à-dire qu'on ne tient compte, dans son choix, que du résultat qu'on obtiendra.
> La règle. Une action est morale lorsqu'elle respecte une règle qui, lorsqu'on la respecte, a les meilleures conséquences globales. C'est-à-dire qu'on ne tient compte, ici, que du respect de la règle établie, et non des conséquences du choix.