Ce n'est pas tout! Les trois autres expériences ont permis aux deux chercheurs d'en apprendre davantage sur notre ennui au travail. D'après leur étude, nous considérons que nous nous ennuyons franchement dès lors que :
– Nos rêveries sont agréables;
– Nos rêveries portent sur tout autre chose que ce sur quoi l'on travaille actuellement;
– Nos rêveries portent sur plusieurs choses.
Que retenir de cela? Un truc très simple pour en savoir plus sur nous-mêmes au travail. Au moment-même où vous vous rendez compte que vous êtes en train de rêvasser – ce qui est normal et arrive plus d'une fois par jour, rassurez-vous… –, revenez un instant sur l'objet de votre rêverie. Deux possibilités :
1. Si vous songiez à quelque chose d'agréable qui n'avait rien à voir avec votre activité présente, et si vos idées passaient du coq à l'âne, alors vous vous ennuyez fortement. Que faire? Changer au plus vite d'activité, car ce que vous faites, vous le faites mal. Revenez-y plus tard, quand vous aurez la tête à ça.
2. Si vous songiez à une seule chose, et que celle-ci a un lien, même ténu, avec l'activité que vous avez, alors il s'agit d'une rêverie fructueuse. N'ayez aucun scrupule à poursuivre votre rêverie, si cela est encore possible, car elle pourrait bien vous amener à une idée géniale. D'ailleurs, quand vous y pensez bien, cela vous est déjà arrivé plus d'une fois en réunion, non?
Voilà. Il y a rêverie et rêverie. Oui, il y a les rêveries qui vous envoient un signal d'alarme, et d'autres qui vous amènent dans des sphères d'intelligence insoupçonnées. À vous, maintenant, d'en user à bon escient…
En passant, Walt Disney aimait à dire : «Pour réaliser une chose vraiment extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez d'un trait jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager».