Voilà, le modèle était prêt. Restait à le lancer et à voir ce que ça donnait. Et là, une surprise attendait les chercheurs. On pouvait en effet s'attendre à ce que les entreprises, au fil du temps, se mettent à adopter des stratégies relativement similaires pour enregistrer les meilleurs résultats possibles, mais ce n'est pas du tout ce qui s'est produit. Non, trois comportements distincts ont été observés :
> Le sélectif. Ce comportement survient dès lors qu'une des entreprises se met à sacrifier ses gains à court terme pour mettre l'accent sur ceux à long terme. L'impact de celui-ci est foudroyant : l'entreprise en question gagne en efficacité par rapport aux autres et se met à rafler projet sur projet, au détriment des autres, qui, une par une, finissent pas disparaître. Et ce, rappelons-le, même si au départ aucune entreprise n'a pour objectif d'entrer en compétition avec les autres!
> Le diffus. Ce comportement voit le jour quand aucune entreprise n'a l'idée de sacrifier le court terme au profit du long terme. Dès lors, toutes les entreprises vivotent au fil du temps, sans réelle progression, quoi que chacune tente.
> Le chaotique. Ce comportement se produit lorsqu'un manager commet une erreur (cela est possible, puisqu'une variable rend incertaines ses connaissances de son entreprise et de la faisabilité d'un projet). La performance de l'entreprise chute alors brutalement, ce qui sème le chaos de manière durable.
Que déduire de cette trouvaille? Les professeurs de l'IESE estiment qu'on peut en tirer 5 enseignements pratiques :