Pour faire passer un message, rien ne vaut l'émotion des mots. Photo : DR.
BLOGUE. Imaginons que vous ayez une mauvaise nouvelle à annoncer à votre équipe. Ou plutôt, que vous deviez adopter une mesure que vous savez d'avance impopulaire. La question est : comment s'y prendre au mieux?
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Une réponse intéressante peut être : en dorant la pilule, c'est-à-dire en faisant accepter une chose désagréable au moyen d'aimables paroles. C'est du moins ce que tend à montrer une étude intitulée Attractive names sustain increased vegetable intake in schools et signée par Brian Wansink, professeur de marketing à l'École d'économie appliquée et de management Charles-Dyson (États-Unis), David Just, professeur de management à la même École, et Collin Payne, professeur de marketing à l'Université d'État du Nouveau-Mexique.
Ainsi, les trois chercheurs ont voulu répondre à trois interrogations :
> Des noms attrayants donnés à des légumes peuvent-ils inciter des enfants à en prendre à l'école?
> Si effet il y a, celui-ci est-il durable?
> Enfin, peut-on généraliser les résultats de cette étude?
Ils ont alors procédé à deux expériences amusantes. Dans la première, 147 enfants âgés de 8 à 11 ans issus de différents milieux socio-économiques new-yorkais se sont vus proposer, le midi, à la cafétéria de leur école, d'avoir en plus et gratuitement des carottes dans leur assiette. Et ce, à trois reprises durant une même semaine. Cela étant, tous les enfants n'étaient pas logés à la même enseigne. Certains se sont vus offrir «des carottes qui donnent la vision aux rayons-X» ; d'autres, des carottes présentées sobrement comme «le spécial du jour» ; d'autres encore, de bêtes carottes, sans aucun qualificatif particulier.