Histoire de rendre le modèle de calcul encore plus réaliste, les chercheurs y ont intégré une variable dénommée «information imparfaite». C'est-à-dire que :
– Les managers n'avaient pas une connaissance parfaite des capabilités actuelles de leur entreprise. Par conséquent, lorsqu'ils constataient qu'un projet qu'ils avaient adopté ne donnait pas les résultats escomptés, ils en retiraient une meilleure connaissance sur les capabilités réelles de leur entreprise.
– Les managers n'avaient pas non plus une connaissance parfaite des gains économiques qu'il était envisageable d'engranger grâce à un projet. Tout choix comportait donc toujours une marge plus ou moins grande de risques.
Rien qu'à lire tous ces postulats, on image la monstruosité des calculs à effectuer. Les chercheurs espagnols l'ont eux-mêmes souligné dans leur étude : «Suivre l'évolution d'une entreprise dans un tel modèle est hyper-complexe, si complexe même que la plupart des outils économétriques dont on dispose aujourd'hui ne peuvent permettre d'y arriver», ont-ils écrit.
C'est pourquoi ils ont limité à trois les capabilités des entreprises :
> Efficacité : cette variable détermine la capacité de l'entreprise de mener à bien un projet;
> Attractivité : elle indique la satisfaction au travail des employés ainsi que leur capacité à se développer sur le plan professionnel;
> Unité : elle correspond à l'identification des employés avec les buts et les valeurs de l'entreprise ainsi qu'avec les autres employés.