Les meilleurs pilotes sont ceux qui vibrent le plus... Photo : DR
BLOGUE. C'est bien connu, le facteur déterminant de la performance d'un employé est la satisfaction qu'il éprouve au travail. Plus on ressent de plaisir dans ce que l'on fait, meilleur en est le résultat final. Les études qui le montrent sont à foison, et ce, depuis des décennies. Mais doit-on pour autant considérer cette découverte comme une loi immuable?
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En effet, les connaissances scientifiques en matière, entre autres, de psychologie et de management, ne cessent de s'affiner année après année, si bien que de nouveaux facteurs sont récemment entrés en ligne de compte dans l'évaluation de la performance d'un employé. Un exemple frappant : le fameux "engagement" de l'employé dans son travail, dont on parle tant depuis une poignée d'années, a vraiment vu le jour en 1992, dans une étude signée par Roznowski & Hulin.
Par conséquent, ne serait-il pas bon de vérifier, une nouvelle fois, que la satisfaction au travail demeure toujours le facteur déterminant de la performance d'un employé? De regarder si d'autres facteurs n'ont pas pris de l'importance ces derniers temps, au point de rivaliser avec celui de la satisfaction au travail? C'est justement ce que ce sont demandés quatre professeurs de psychologie, à savoir : Reeshad Dala, de l'Université George-Mason (États-Unis) ; Bradley Brummel, de l'Université de Tulsa (États-Unis) ; Michael Baysinger, de l'Université Purdue (États-Unis) ; et James LeBreton, également de l'Université Purdue, dont il dirige le Laboratoire de recherche sur la personnalité.
Ainsi, les quatre chercheurs ont dressé la liste des facteurs a priori les plus importants concernant la performance d'un employé. Une liste d'une dizaine de facteurs, comme la satisfaction au travail, l'engagement, le soutien apporté par l'organisation, ou encore la diffusion du pouvoir au sein de l'organisation. Puis, ils ont ajouté d'autres facteurs, qui, eux, ont une dimension émotionnelle : par exemple, les gens heureux dans la vie ont plus de chances que les autres de l'être aussi au travail, et par suite d'être plus performants que les grognons de service, qui râlent tout le temps pour un rien, en particulier au travail. Enfin, ils ont regardé quels éléments étaient réellement corrélés à la performance au travail.