Par conséquent, il suffit qu'un tiers du conseil de surveillance soit composé d'employés – 34% pour le Danemark, 31% pour la Norvège et 22,5% pour la Suède – pour que l'entreprise soit plus sensible au sort de ses employés et prenne des décisions plus sages, tout en affichant une aussi bonne performance que les autres entreprises. Y compris lorsque l'économie du pays est en pleine tourmente.
Comme quoi, l'on peut être à la fois humain, sage et performant. Ce qui – on s'entend – n'est pas évident pour tout le monde, en particulier pour ceux qui ne jurent que par un capitalisme sauvage…
Les quatre chercheurs ont tenu à s'assurer de la validité de leur trouvaille. Pour ce faire, ils ont effectué un sondage auprès d'une centaine de personnes figurant au sein d'un conseil de surveillance, tant des représentants des actionnaires que des représentants des employés.
Qu'est-ce que celui-ci a donné? Ceci :
> Une vision à long terme. Toutes les personnes interrogées avaient un point en commun. Lequel? Elles avaient toutes en tête une priorité, et une seule : la performance à long terme de l'entreprise. Certains auraient pu croire que les représentants des employés n'agissaient que pour défendre ceux qui les avaient élus, mais non, ils agissaient avant tout pour la santé de l'entreprise, pour que l'activité perdure, et même florisse.
Impressionnant, n'est-ce pas? Quant à moi, j'en tire la leçon suivante, évidente :
> Qui entend voir son équipe, voire son entreprise, florir doit donner une "voix" à ses employés. C'est-à-dire qu'il lui faut davantage écouter – et surtout entendre – ce que ceux-ci ont à dire et à proposer pour aller toujours plus loin, tous ensemble. Car chacun a à cœur de récolter et de partager les fruits de l'arbre commun. Comment s'y prendre? Eh bien, cela peut se faire en créant une cellule spéciale, où des membres de l'équipe, ou de l'entreprise, ont un droit de veto sur certaines décisions. Pour débuter, des décisions accessoires, le temps de s'habituer à la formule; puis, des décisions de plus en plus importantes, à mesure que chacun prend de l'expérience.
En passant, le maréchal de France Blaise de Montluc a dit dans ses Commentaires : «On connaît par les fleurs l'excellence du fruit».
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