La fleur est promesse de fruit... Photo: DR
Avez-vous déjà entendu parler de la codétermination? Probablement pas. Il s'agit d'une forme particulière de direction d'entreprise, dans laquelle les employés ont une véritable "voix".
Découvrez mes précédents billets
Ma toute nouvelle page Facebook
Mon compte Twitter
Et mon livre : Le Cheval et l'Âne au bureau
En Scandinavie et en Allemagne, toutes les entreprises de taille moyenne ou grande sont dotées d'un conseil de surveillance. Celui-ci est composé de représentants des actionnaires, mais aussi – s'ils le souhaitent – de représentants des employés. Or, ce conseil ne se contente pas d'émettre des avis sur nombre de décisions managériales, il a carrément le droit de veto sur ce que décident les hauts-dirigeants. Autrement dit, si ce que le PDG et ses lieutenants veulent entreprendre ne convient pas aux employés, ceux-ci peuvent les en empêcher. Ni plus ni moins.
Point important à souligner : il ne s'agit pas là d'un levier de pouvoir accordé par l'État aux syndicats. Car tel n'est pas le but de la codétermination : les représentants des employés ne doivent afficher, dans le cas présent, aucune dimension syndicale. Il s'agit, en fait, de simples employés, qui ont à cœur l'avenir de l'entreprise, qui ont envie de s'investir davantage dans les décisions prises, et qui ont un charisme fou, au point de récolter les voix des autres pour se faire élire. Bref, ce sont juste des employés passionnés, sans parti pris.