L’amygdale? Pour reprendre Wikipedia, il s’agit du «noyau pair situé dans la région antéro-interne du lobe temporal au sein de l'uncus, en avant de l’hippocampe et sous le cortex péri-amygdalien», lequel «est impliqué dans la reconnaissance et l'évaluation de la valence émotionnelle des stimuli sensoriels, dans l'apprentissage associatif et dans les réponses comportementales et végétatives associées en particulier dans la peur et l'anxiété».
Bon, j’arrête de plaisanter… L’amygdale est grosso modo notre petite boîte de Pandore, oui, c'est un endroit du cerveau très actif chez les personnes anxieuses ou en état de dépression, de phobie sociale ou de stress post-traumatique. Plus on est stressé ou angoissé, plus notre amygdale «travaille», en ce sens qu’elle fait remonter en nous les informations qui y sont logées, informations souvent liées à des traumatismes psychologiques. C’est que nos plus grandes émotions y sont enfouies et prêtes à resurgir à tout moment. «Dès lors, un point de bascule survient chaque fois qu’une émotion associée à une grande frustration s’évapore», estime M. Kets de Vries, en soulignant que «cela n’est pas fréquent».
«Quand un point de bascule se produit chez quelqu’un, il reconnaît tout-à-coup qu’il y avait en lui des notions distordues qui l’enfermaient dans des schémas de pensée étriqués et qui le rendaient malheureux. Il réalise alors qu’il était englué dans des automatismes de réflexion et de comportement qui lui nuisaient plus qu’autre chose. Il saisit qu’il est grand temps pour lui de changer», poursuit le professeur.
M. Kets de Vries est allé plus en profondeur dans ce qu’il appelle «l’anatomie du point de bascule», c’est-à-dire dans la séquence d’événements qui mènent au libérateur «Aha!». D’après lui, la séquence se déroule en quatre phases (cf. l’illustration de la p. 16 de l’étude)…