Dès que le cerveau détecte une menace, il envoie un peu partout dans le corps des hormones comme le cortisol, qui mobilisent l'énergie nécessaire pour réagir au plus vite. Mais ce n'est pas tout. Une fois la réaction immédiate passée, les hormones remontent au cerveau, à deux endroits particuliers :
> Le cortex préfrontal, qui est le lieu des émotions;
> L'hippocampe, qui est le lieu de la mémoire.
L'explication de ce retour au cerveau est simple : toujours pour assurer notre survie, il faut que l'on se souvienne de la mésaventure qui nous est arrivée, sinon, l'on risque de se retrouver, un beau jour, une nouvelle fois en mauvaise posture. Reprenons l'exemple de l'attaque du tigre à dents de sabre : les hormones remontent au cerveau pour lui enseigner qu'il s'agissait d'une situation effrayante et dangereuse (émotions) et pour lui indiquer que la solution trouvée, la fuite par exemple, était la bonne (mémoire). Comme ça, la victime de l'attaque se souviendra toujours qu'il vaut mieux éviter de croiser ce fauve, et en particulier de revenir à l'endroit où s'est produit l'incident.
Les ennuis commencent à partir du moment où ce qui nous stresse se reproduit régulièrement. Une fois, ça va, on en sort même plus fort. Mais plusieurs fois, de manière répétée, là, ça ne va plus. Si notre chasseur était quotidiennement victime d'attaques de tigre à dents de sabre, il serait vite complètement stressé, voire terrorisé, et finirait même pas ne plus vouloir sortir de sa caverne.
Pourquoi la répétition pose-t-elle problème? Parce que, d'après M. Plusquellec, le cortex préfrontal et l'hippocampe finissent par s'adapter à la situation, à l'envoi régulier de cortisol. Cette adaptation peut prendre deux formes :