> Le corps décide d'envoyer du cortisol en continu, si bien qu'on est sur les nerfs en permanence : «On se met alors à croire que n'importe quoi peut devenir pour nous une menace. Le matin, le simple fait de laisser tomber par terre sa tasse de café peut suffire à gâcher toute la journée d'une personne stressée», a-t-il illustré.
> Le corps décide de stopper tout envoi de cortisol, si bien qu'on ne réagit plus à rien : «On se met alors à ne plus rien ressentir. Un gars qui se fait larguer par sa femme hausse des épaules, en se disant que c'est la vie».
Par conséquent, nous réagissons, les uns et les autres, de manières distinctes face à ce que nous interprétons être une menace pour nous. D'où cette nouvelle interrogation : «Qu'est-ce qui fait que nous jugeons certaines situations stressantes, et d'autres pas?»
Réponse? Des expériences menées par le médecin John Mason sur des singes a permis d'identifier les quatre facteurs principaux du déclenchement du stress. Soit :
1. Perte de contrôle. Le sentiment de perdre le contrôle d'une situation peut déclencher en nous du stress. Par exemple, le simple fait d'être pris dans un embouteillage peut stresser un automobiliste. Au travail, cela peut se produire, entre autres, lorsqu'on n'a pas vraiment la capacité de prendre des décisions qui nous concernent, ou encore lorsque nous pensons que nous n'avons que peu d'opportunités d'avancement professionnel.
2. Imprévisibilité. Nous pouvons ressentir un grand stress rien qu'en apprenant qu'il nous faut participer à une réunion à l'impromptu.
3. Nouveauté. Le stress peut venir à l'idée de changer d'ordinateur et de devoir s'adapter aux nouveautés technologiques qui vont avec.
4. Égo menacé. Que nos compétences professionnelles soient remises en question par un collègue ou un boss, et nous voilà immédiatement stressé.