SNC-Lavalin (SNC, 53,65 $)
Un score aussi bon que celui de Quebecor : 13 analystes sur 14 sont optimistes (92,8 %).
L'enthousiasme semble en partie justifié par le fait que SNC a remporté ces derniers mois plusieurs contrats dans le secteur des services (conseil). Ce secteur lui procure les plus fortes marges, et son carnet de commandes est passé de 1,5 G $ au début 2011 à 2,2 G $ aujourd'hui, un niveau record. C'est de bon augure pour les bénéfices.
Prudence tout de même. BMO Marchés des capitaux note que, dans les 10 dernières années, le multiple moyen appliqué au bénéfice à venir a été de 16,1. Avec une anticipation 2012 à 3,14 $ par action, le multiple actuel est supérieur à la moyenne. Pour 2013, à 3,85 $ par action, l'on n'est qu'à 13 fois le bénéfice anticipé, mais c'est un peu loin.
La cible moyenne est à 64,50 $.
Bombardier (BBD.B, 4,36 $)
Pas moins de 21 recommandations sur 24 sont favorables, un résultat étonnant (87,5 %) dans le contexte d'un titre qui a presque fondu de moitié depuis l'été.
La chute est en bonne partie responsable de l'optimisme, alors que la majorité estime le recul trop prononcé.
La CSeries ne connaît pas l'effervescence que l'on souhaiterait, mais a quand même pour deux ans de commandes. Bombardier s'attend à ce que ses ventes globales (incluant la division Transport) doublent d'ici un peu plus de cinq ans.
Dans l'intervalle, il reste néanmoins à voir si la société pourra améliorer son carnet du côté des avions régionaux, et si le carnet des avions d'affaires pourra se maintenir.
Pour l'exercice en cours, on considérerait plutôt le titre comme spéculatif.
La prévision pour 2013 (janvier) est 0,51 $ et celle pour 2014, 0,64 $.
La cible moyenne est à 6,45 $.
CAE (CAE, 10,67 $)
Un signal un peu moins fort : 14 analystes favorables sur 18 (77,8 %).
À première vue, ce n'est pas évident. Plusieurs pays dans le monde, les États-Unis en tête, sont forcés de restreindre leurs investissements militaires.
Du côté civil, les menaces de ralentissement économique ne sont pas non plus nécessairement de bon augure pour les commandes de simulateurs et de formation.
Plusieurs analystes estiment cependant que la baisse des budgets militaires pourrait bien ne pas trop affecter l'entreprise. Certains avancent même qu'elle pourrait lui être favorable : plus de formation se fera en effet désormais sur les territoires nationaux.
Quant au cycle aérien, Boeing et Airbus ont des carnets de commandes qui approchent les niveaux records atteints en 2005-2007. Une indication probable de commandes plus élevées en simulateurs et services de formation.
Peut-être.
La prévision pour 2012 (mars) est 0,69 $ par action, celle de 2012, 0,81 $.
La cible moyenne est à 12,95 $.
Ici aussi, on n'est pas trop sûr.