Si l'enveloppe n'est pas suffisante, peut-on en ajouter?
Sans faire appel à de nouveaux décaissements des contribuables, la réponse apparaît malheureusement devoir être: pas beaucoup.
Outre la difficulté à trouver la main-d'œuvre compétente (on ne peut pas tout faire en même, ce n'est pas tout le monde qui a l'expertise nécessaire), se profile une importante contrainte budgétaire.
Il est fascinant de voir à quel point le gouvernement a augmenté ses investissements en infrastructures ces dernières années (routes, municipalités, écoles, etc). D'un rythme annuel de 3 à 5 M$ on est aujourd'hui à près de 9 G$.
Chaque fois que le gouvernement investit, il doit malheureusement emprunter. Or, la cadence est insoutenable.
Avec les investissements prévus au cours des cinq prochaines années, la dette québécoise (excluant celle d'Hydro, des municipalités, etc.) passera de 261% des revenus budgétaires à 268% en 2014-2015.
Pour donner un peu de perspective à ces chiffres, il suffit de dire que les autorités monétaires sont présentement préoccupées par le fait que la dette des ménages canadiens atteint 147% de leur revenu disponible.
En d'autres mots, l'on fait actuellement grimper la dette alors qu'il nous faudrait l'abaisser.
C'est pour cela que l'on dit que Québec n'a pas beaucoup d'espace de manœuvre. Et en fait qu'il ne devrait pas en avoir. Dans le cadre actuel, il peut peut-être retarder la construction d'écoles, mais c'est à voir.
Quelque chose nous dit qu'il nous faudra vraisemblablement payer plus. Que ce soit en impôt ou en péage, public ou privé.