Les investisseurs canadiens font face à un dilemme qui profite aux «multinationales locales», à défaut d’un meilleur terme.
L’économie canadienne tourne au ralenti tandis que la décélération marquée de la Chine et la surproduction dépriment le secteur des ressources naturelles.
Même les banques canadiennes, encensées mondialement pour leur solidité pendant la crise, sont tombées en défaveur en raison des craintes que suscitent l’effet d’une baisse prolongée du pétrole sur l’économie et la surchauffe du marché résidentiel.
Les producteurs de ressources naturelles n’ont pas été autant boudés depuis 2005 aux États-Unis et leur évaluation se rapproche des planchers connus en 2000 et en 2009.
Les investisseurs hésitent toutefois à sauter sur ces «aubaines» tant le ralentissement de la cadence chinoise obscurcit les perspectives des producteurs de ressources.
Dans le passé, un huard faible aurait dirigé les investisseurs vers ces producteurs dont les coûts sont en dollars canadiens et les revenus sont réalisés en dollars américains, mais pas cette fois-ci.
«La foule fuit les ressources depuis l’an dernier, ce qui réveille mon instinct à contre-courant. Toutefois, il est difficile de présenter des arguments convaincants en faveur d’une reprise mondiale qui justifierait d’investir à l’encontre du consensus», indique Ed Yardeni, président de Yardeni Research.
Déjouer la conjoncture