Penchez-vous trop dans un sens à force de réfléchir? Photo : DR.
BLOGUE. Imaginons que vous avez une décision simple, mais importante, à prendre. Comme de choisir entre deux nouveaux postes, l’un étant mieux payé et moins loin de votre domicile que l’autre. Que feriez-vous? Vous prendriez le premier sans hésiter? Eh bien non! Vous hésiteriez, et longtemps, et peut-être même finiriez-vous par prendre le second à la fin de vos tergiversations. Si, si. Pourquoi? Parce que vous avez en tête qu’il s’agit d’une décision «importante»…
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Vous comme moi, nous sommes ainsi faits que nous nous refusons de trancher rapidement lorsque les enjeux sont cruciaux. Nous voulons tellement faire le bon choix – ou plutôt ne pas faire le mauvais! – que nous avons le réflexe de chercher le maximum de données en mains pour réduire les risques de se tromper. Et ce, surtout si le choix paraît de prime abord facile à faire : on se méfie, on se dit que c’est trop beau pour être vrai, n’est-ce pas?
Tout cela, j’en avais déjà plus ou moins conscience. Comme vous, probablement. Mais ce mécansime pernicieux qui nous pousse à l’erreur à force de vouloir trop bien faire, je l’ai vu décortiqué pour la première fois dans une étude intitulée Complicating choice et signée par Rom Schrift, professeur de marketing à la Wharton School, et par Oded Netzer et Ran Kivetz, tous deux professeurs d’économie à la Columbia University Business School. Ceux-ci ont mis au jour le fait que toute décision qui nous paraît simple à prendre nous amène à nous compliquer la tâche, et donc à gaspiller temps et énergie.