Tendance RH 2024: porter plusieurs casquettes


Édition du 24 Janvier 2024

Tendance RH 2024: porter plusieurs casquettes


Édition du 24 Janvier 2024

Par Catherine Charron

«Réduflation» de la main-d’œuvre

Cette meilleure compréhension des acquis des membres de son équipe permet aussi de braquer les projecteurs là où l’organisation accuse du retard ou manque carrément de compétence.

En effet, en 2022, les entreprises du Fortune 500 clientes d’Explorance avaient en moyenne besoin de sept ans pour retrouver un niveau d’expertise similaire à celui de 2019 d’après ses calculs. Ce phénomène est non moins vrai au sein des PME du Québec, rapporte Samer Saab, PDG de la société montréalaise spécialiste du développement de logiciels pour améliorer l’expérience des employés.

Selon ce qu’observe Martin Lafrance, directeur du conseil des ressources humaines chez Raymond Chabot Grant Thornton, faute du candidat idéal, nombre d’entreprises embauchent des travailleurs qui n’ont ni les compétences ni même l’expérience autrefois exigées pour camper un rôle.

« Avant, on pouvait se permettre de choisir la crème de la crème, mais là, avec la pénurie et un bassin de main-d’œuvre plus restreint, on engage des gens beaucoup moins expérimentés, ce qui nous oblige à adapter nos programmes de formation », confirme Annie Bélanger.

Annie Bélanger, directrice pour le développement des compétences à Hydro-Québec (Photo: Martin Flamand)

Les départs à la retraite et la mine d’or de connaissances que les travailleurs emportent avec eux expliquent aussi ce phénomène, d’après Marie-Pier Bédard, vice-présidente exécutive à Randstad Canada.

Les entreprises qui surveillent de près les aptitudes des employés évitent que la transition climatique et la démocratisation de l’IA ne rendent désuète une partie de leur équipe.

En 2018 déjà, Deloitte soulignait que « la demi-vie d’une compétence professionnelle — soit la période au bout de laquelle 50 % de son impact ou de sa pertinence disparaît — est aujourd’hui de moins de cinq ans, alors qu’elle se situait aux alentours de 30 ans dans les années 1980. »

« Le défi est double : maintenir les compétences nécessaires et soutenir l’émergence de nouvelles, souligne Annie Bélanger. En connaissant celles de ma main-d’œuvre, je m’assure de la rattraper, de la former et de l’amener [dans une autre division] où j’aurai besoin d’elle. »

 

SUIVANT -> Changer une culture

Sur le même sujet

«Au bureau, on peut transmettre les compétences»

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com

POUR OU CONTRE LE TÉLÉTRAVAIL. «Dans notre domaine, la formation est longue et complexe.»

Les 5 faux pas de la rétroaction

Mis à jour le 17/06/2024 | Catherine Charron

RHÉVEIL-MATIN. «Ultimement, une rétroaction optimale permet à l’employé de jouer un rôle actif dans son développement.»

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.