S’allier à d’autres pour lutter contre la pénurie
L’union fait la force, dit le célèbre adage. Eh bien, dans un contexte de pénurie de main-d’oeuvre qui mine leur croissance, des entreprises commencent à s’allier à d’autres organisations pour ne plus laisser sur la table de lucratifs contrats faute de ressources.
Partages d’employés, entreposage commun, regroupement des achats… Ces dernières années, plusieurs entreprises ont opté pour l’une ou l’autre de ces stratégies.
Or, avec l’accroissement de la crise du personnel, certaines sociétés vont beaucoup plus loin:elles concluent carrément des partenariats stratégiques pour limiter l’impact du manque de ressources.
Outre l’accès à des travailleurs supplémentaires, cette nouvelle tendance permet aussi à des entreprises de réaliser des économies d’échelle et de stimuler leur processus d’innovation grâce au brassage de nouvelles idées.
C’est notamment le cas de Clé en main industriel Québec (CEMIQ), une nouvelle coentreprise de la région de Québec, spécialisée en impartition industrielle. Celle-ci est formée de Québec soudure, de CURE ing.et de DAM Industrie. Les statistiques sur cette nouvelle tendance sont difficiles à trouver, voire inexistantes. Par exemple, jointes par Les Affaires, la Banque de développement du Canada (BDC) et Sous-traitance industrielle Québec (STIQ) n’ont pas de données à ce sujet.
Selon les Comptables professionnels agréés (CPA) du Canada, il existe trois types de partenariats stratégiques, soient les ententes contractuelles, les participations dans les capitaux propres et les coentreprises.
La formule des coentreprises – comme l’exemple de CEMIQ – est particulièrement intéressante dans un contexte de pénurie de main-d’oeuvre, car chaque société fournit des ressources pour appuyer les activités de la nouvelle organisation.
Cette approche permet donc de ne plus perdre de contrats, sans parler de la possibilité d’en décrocher davantage à terme en raison de la mise en commun des ressources des entreprises qui unissent leurs forces.
-F.N.