« Facebook est gratuit et le sera toujours. » – Mark Zuckerberg, de Facebook, qui a frappé les esprits le jour où il avait affirmé cela, en 2010
J’ai un beau paradoxe à vous soumettre : se peut-il qu’une entreprise n’offre qu’un seul produit, fournisse celui-ci gratuitement à qui le veut sur la planète et ait une valeur boursière de 210 milliards de dollars ? Oui, vous avez bien lu : un seul produit gratuit qui, pourtant, permet à l’entreprise de valoir autant que Ford (automobiles), Starbucks (cafés), Lockheed Martin (aéronautique) et Time Warner (médias) réunis. Réponse : cela se peut, il s’agit de Facebook.
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Comment est-ce possible ? C’est que derrière le voile pudique de la « gratuité » se cache une véritable révolution économique qui est en train de bouleverser les règles des affaires. Comme le montre une étude récente du cabinet-conseil français FaberNovel intitulée « GAFAnomics – New economy, new rules ».
Ainsi, Facebook compte aujourd’hui 1,4 milliard d’utilisateurs actifs et représente 16 % du temps que les gens passent en ligne. De surcroît, si l’on ne regarde que le secteur des médias sociaux, il accapare à lui seul – tenez-vous bien ! – 75 % des parts de marché. Bref, il est devenu en l’espace de quelques années ultra dominant dans son secteur d’activités.
L’entreprise dirigée par Mark Zuckerberg y est parvenue en supprimant le concept de consommateur. Rien de moins. Un concept qu’elle a remplacé par celui d’utilisateur multiple. Qu’est-ce à dire ? Que la priorité n’est pas de faire débourser le client – comme le veut l’approche traditionnelle –, mais de capter son attention. Et ce, à n’importe quel prix, quitte à lui offrir un service en or tout à fait gratuitement.