Un passage obligé ?
Est-ce pour autant souhaitable, voire un passage obligé, pour un entrepreneur de faire un MBA ? Sur ce point, les avis divergent. Il y a ceux qui considèrent que l'entrepreneuriat est une passion et que les qualités d'entrepreneur sont innées. «L'entrepreneuriat, ça se vit. Il faut de l'action pour acquérir de l'expérience, même si une formation quelle qu'elle soit est toujours très utile», lance Alain Aubut, ex-pdg de la Fondation de l'entrepreneurship et nouveau président de la Chambre de commerce et d'industrie de Québec.
Certes, une formation en gestion ne fait pas de mal, mais elle n'est pas indispensable, du moins sous cette forme. C'est l'avis de Katia Renaud, directrice du développement pédagogique et cofondatrice de l'École d'entrepreneurship de Beauce (EEB). «L'acte d'entreprendre part d'une émotion. C'est elle qui fait passer à l'action. Si un bagage de connaissances est très utile à un chef d'entreprise pour développer ses affaires, il doit consacrer toute son énergie et son temps à concrétiser sa vision. Il apprendra les compétences de gestion sur le tas. Le MBA, en exigeant beaucoup d'investissement en temps et en argent, pourrait même étouffer l'énergie nécessaire à la création d'entreprise», selon Katia Renaud, qui estime que la meilleure façon pour un entrepreneur de se former est par le transfert d'expérience, principe sur lequel est basée l'EEB qu'elle a cofondée.
Quatre entrepreneurs, quatre parcours
Des programmes nouveaux ou améliorés
Vers un MBA entrepreneuriat au Québec?