L'entrepreneuriat se professionnalise
C'est peut-être cette réalité qui pousse les jeunes entrepreneurs à partir en affaires avec pour bagage une formation en gestion, constate Maripier Tremblay, titulaire de la Chaire en entrepreneuriat et innovation à la Faculté des sciences de l'administration de l'Université Laval. «C'est une bonne chose, dit l'experte, car cela fait longtemps qu'on dit qu'il faut une base de gestion pour lancer une entreprise (notion du marché, des besoins, de l'importance d'avoir une planification, etc.). Parfois, l'entrepreneur est très technique et il en oublie les autres aspects du développement de son entreprise.»
Manque de planification, d'organisation, d'investissement, d'ouverture vers l'exportation : les maux des PME québécoises viennent en partie des lacunes de formation de leurs dirigeants. «La croissance d'une entreprise est liée à celle de l'entrepreneur. Si la dimension de son leadership reste au niveau du gestionnaire, l'entreprise restera au niveau de la gestion, met en garde Edmée Métivier, ex-vice-présidente exécutive financement et consultation de la Banque de développement du Canada et actuellement chef de la direction de la Fondation des maladies du coeur et de l'AVC. Or, la croissance de l'entrepreneur passe par une formation théorique, pas seulement par l'intuition. Aujourd'hui, l'entrepreneuriat se professionnalise.» Les chefs d'entreprise peuvent se former de différentes manières, mais «aujourd'hui, le mot d'ordre dans la gestion, c'est le MBA», dit Maripier Tremblay.
Quatre entrepreneurs, quatre parcours
Des programmes nouveaux ou améliorés
Vers un MBA entrepreneuriat au Québec?