Michael Wybo, directeur des programmes de MBA à HEC Montréal, va encore plus loin. L'établissement n'offre pas de parcours spécifique à l'entrepreneuriat. «On pourrait ajuster sûrement un peu nos apprentissages aux besoins des chefs d'entreprise. Mais peut-on former un entrepreneur ?»
Néanmoins, le programme de HEC Montréal, au-delà de la vision stratégique qu'il insuffle aux étudiants, «est axé sur les qualités de l'entrepreneur : compassion, aptitudes, persévérance, communication, etc.», énumère Michael Wybo. Le nouveau programme comprend des modules fréquents axés sur le développement du leadership dont a besoin un chef d'entreprise.
Pendant longtemps, les chefs d'entreprise étaient des autodidactes, des experts dans leur domaine qui, voyant une occasion de faire des affaires, lançaient leur entreprise et la faisaient vivre avec les moyens du bord. «L'ancien modèle d'entrepreneur, c'est la personne à tout faire dans une entreprise artisanale de 10 employés», rappelle Richard-Marc Lacasse, professeur de stratégie et d'entrepreneurship au campus de Lévis de l'Université du Québec à Rimouski (UQAR).
Mais «quand les entreprises grandissent et ont 50 employés ou plus, il faut qu'elles passent à un management professionnel, affirme Berthe Lambert, directrice des programmes CPA-MBA et MBA pour cadres de l'UQAR. Avant, les dirigeants étaient des hommes-orchestres.» Aujourd'hui, est-il encore possible de gérer une entreprise ainsi ?
Quatre entrepreneurs, quatre parcours
Des programmes nouveaux ou améliorés
Vers un MBA entrepreneuriat au Québec?