E.C. - J'offrirai aux entreprises du secteur de la mode qui souhaitent vendre en Asie un lieu où exposer leurs produits. Ce sera un local de 4 500 pieds carrés situé à Singapour. C'est tout à fait vrai, l'Asie constitue un formidable marché de consommateurs, et ce projet de Fashion City est ma façon de créer un pont entre ma région et le monde.
D.B. - Depuis 2006, vous pratiquez aussi l'entrepreneuriat social, avec le site popandtalenthub.com. Parlez-nous de votre projet de marché de l'art.
E.C. - Nous permettons à ceux qui se trouvent au bas de la pyramide de gagner leur vie dignement au lieu de vivre de la charité publique. Les entrepreneurs en devenir ne sont pas tous des gens favorisés, il s'en trouve aussi parmi les marginaux. Le projet PaTH (Pop and Talent Hub) offre du mentorat et un réseau de distribution aux artistes et artisans. Nous leur donnons la chance de grandir et de gagner un revenu décent. Il s'agit de s'associer avec des centres commerciaux qui accordent gratuitement des espaces deux jours par mois pour que ces entrepreneurs puissent exposer leurs produits. Les recettes se partagent ainsi : 80 % à l'entrepreneur, 10 % au centre commercial et 10 % aux collaborateurs. Cette activité se tient déjà à VivoCity, un centre commercial important de Singapour. Elle s'adresse aux artistes et artisans souffrant d'un handicap, parce que ce sont les plus vulnérables. Prochaine étape : implanter cette formule dans d'autres pays.