Le leader parlementaire du Parti libéral du Québec reconnaît les capacités de gestionnaire de Pierre Karl Péladeau. Par contre, Jean-Marc Fournier souligne que ses intérêts dans le domaine des médias exigent des règles d’encadrement pour son nouveau poste. «Je présume qu’elles sont là», a-t-il dit à la Presse Canadienne.
À Québec solidaire, le député Amir Khadir dénonce la nomination du pdg sortant de Québecor. «Qu’est-ce qu’on peut penser d’un gouvernement dont la première ministre répond aussi favorablement à la demande, au désir de quelqu’un qui est à la tête d’un empire médiatique très influent ? demande-t-il. On essaye de s’acheter des alliances et de l’influence, des retours d’ascenseurs… »
Lors de la dernière campagne électorale, la conjointe de Pierre Karl Péladeau, Julie Snyder, a publiquement donné son appui au Parti Québécois.
Michel Nadeau croit cependant qu’il est normal qu’un gouvernement place ses pions à la tête des CA des sociétés d’État. «C’est l’endroit où je suis le plus ouvert aux nominations partisanes, dit-il. C’est la personne par qui l’actionnaire envoie son message.»
L’Association québécoise des consommateurs industriels d’électricité accueille favorablement l’arrivée de Pierre Karl Péladeau. «Il a certainement une orientation absolument appropriée pour le monde des affaires, dit le président Luc Boulanger. Il n’a jamais hésité à prendre les décisions qui s’imposent pour Québecor.»
La première ministre Pauline Marois dit avoir remplacé le président actuel du CA pour réviser la stratégie en efficacité énergétique, notamment. Cette déclaration fait sourciller André Bélisle, président de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique. « Pierre Karl Péladeau a sûrement de bonnes intentions, mais je ne suis pas sûr qu’il connaît beaucoup l’énergie», dit-il.
Non rémunéré