De Washington à Tokyo en passant par Pékin, on espère une démonstration d'unité lors des sommets internationaux du G-20 et de l'APEC organisés successivement la semaine prochaine en Corée du Sud et au Japon. Mais des tensions en Asie pourraient compliquer les efforts pour parvenir à un front commun.
Le climat régional s'est dégradé après le torpillage en mars d'un navire de guerre sud-coréen imputé à la Corée du Nord, et la résurgence de conflits territoriaux opposant le Japon à la Chine et à la Russie. Soucieux d'afficher un consensus sur le soutien à la fragile reprise de l'économie mondiale, les chefs d'Etat et de gouvernement devraient chercher à minimiser ces tensions lors du G-20 organisé jeudi et vendredi à Séoul, et du Forum de coopération Asie-Pacifique (APEC) qui se tiendra les 13 et 14 novembre à Yokohama (Japon).
"Ces problèmes jettent une ombre sur les sommets", note Charles Morrison, président du Centre Est-Ouest, basé à Hawaï, et coprésident du Conseil de coopération économique du Pacifique. "Ils ont beaucoup à voir avec le rôle croissant de la Chine dans le monde."
Officiellement, les questions économiques domineront l'agenda des deux sommets. Mais, en coulisse, la montée en puissance de la Chine -ses activités maritimes, son influence politique et économique, et les tensions avec Washington sur le yuan- prendra probablement le dessus lors des réunions bilatérales.
Environ la moitié des chefs d'Etat et de gouvernement présents à Séoul, dont le président américain Barack Obama, participeront au forum de l'APEC.