Après plus de 15 ans de discussions sur l'avenir de la gare de triage d'Outremont, la transformation urbaine de cet ancien site industriel qui en fera un nouveau quartier universitaire et résidentiel a enfin commencé.

Depuis un mois, l'Université de Montréal a entrepris les travaux de réhabilitation qui permettront à l'ancienne gare de triage du Canadien Pacifique d'accueillir le campus Outremont.

«L'Université de Montréal se doit de moderniser ses infrastructures pour suivre l'évolution des technologies», dit le recteur, Guy Breton.

Menés par EXP et Génivar, les travaux en cours consistent à décontaminer les lieux - qui ne contiennent aucune substance toxique, gazeuse, inflammable, explosive ou corrosive - et à aménager les égouts, les aqueducs et des rues. «Cette première phase, évaluée à 120 millions de dollars, doit être terminée au printemps 2013», dit Sophie Langlois, directrice des communications de l'institution.

Le campus Outremont accueillera en premier lieu deux pavillons. D'abord, celui des sciences (40 000 mètres carrés) qui abritera les Départements de chimie, physique, biologie et géographie. Un pavillon de services (20 000 m2), comprenant une bibliothèque, sera également construit. La construction de ces deux immeubles, évaluée à 350 M$, s'étalera de 2015 jusqu'à 2017. L'appel d'offres pour les plans et devis n'est pas encore lancé.

«Ces nouveaux pavillons permettront de combler un besoin d'espace actuel et non un besoin prévu», précise Sophie Langlois. Actuellement, l'Université de Montréal doit louer l'équivalent de 50 000 m2 de locaux pour répondre à ses besoins, dont l'ancienne école primaire de la Côte Sainte-Catherine pour le Département de géographie et un bâtiment sur l'avenue du Parc pour les employés des ressources humaines.

Le nouveau pavillon des sciences comblera également un criant besoin de modernisation pour les Départements de chimie et physique, actuellement limités par leurs locaux au coeur du pavillon principal.

Le recteur ajoute que «la création de ce pôle des sciences pourrait inciter d'autres institutions universitaires et collégiales, notamment l'École polytechnique et son Département de génie chimique, à partager ces locaux». Sans vouloir donner de noms, Guy Breton assure que des discussions sont déjà entamées avec certaines institutions.

Le plan de développement prévoit la construction de quelque 1 300 logements, qui sera assumée par le privé. De nouvelles rues, des pistes cyclables et quatre parcs compléteront l'environnement du nouveau pôle universitaire.

Situé à proximité du mont Royal, le site Outremont est relié au campus actuel par la ligne bleue du métro. Ce terrain offre un potentiel de construction de 175 000 m2 nets. «Une superficie suffisante pour assurer l'essor à long terme de l'Université de Montréal», dit sa porte-parole, Sophie Langlois.