M. Gosselin se dit donc d'accord avec Pierre Arcand. "Les membres de l'Association veulent développer une industrie qui va être là pour des dizaines et des dizaines d'années. On veut pas débarquer là et au bout d'un an avoir un problème environnemental. Cela va contre les investissements que l'on voudrait faire", a-t-il conclu.
Pendant ce temps, dans Lotbinière, la compagnie Talisman Énergie travaille depuis plusieurs semaines à réduire les émanations de gaz dans un puits de Leclercville.
Lors d'une inspection réalisée l'automne dernier, le ministère des Ressources naturelles a détecté des émanations de gaz supérieures aux normes.
Nature Québec demande pour sa part la fermeture complète du puits et un moratoire sur l'industrie du gaz de schiste.
"M. Arcand semble se réveiller, tant mieux, et jouer son rôle de ministre de l'Environnement, mais il va falloir plus que ça, a dit Christian Simard, directeur général de l'organisme, en conférence de presse. Donc, on arrête totalement ce puits, qu'on fasse un moratoire et qu'on soit d'une transparence absolue."
M. Simard a tout de même constaté qu'il s'agit d'un "changement de ton" de la part du gouvernement.
En marge de la conférence de presse, Serge Fortier, membre et porte-parole du Comité de vigilance sur le gaz de schiste (Lotbinière-Bécancour), a accueilli favorablement les propos du ministre Arcand, tout en conservant un certain scepticisme.
"Ça montre que le gouvernement se rend compte de ce qu'on constate et des inquiétudes qu'on a depuis longtemps, a-t-il dit. Reste à voir maintenant si ça va être appliqué ou si c'est juste des mots."
Pour ce qui est de l'ensemble des 28 autres puits présentement en activité, le ministère a dépêché ses inspecteurs pour constater l'état des lieux et la conformité aux normes, a dit le ministre Arcand.
"Je surveille ça de façon constante", a-t-il dit.