À Athènes, le nouveau premier ministre Alexis Tsipras estime que la Grèce mérite qu'une partie de sa dette soit annulée, pour permettre au pays de souffler, réduire ses paiements d'intérêt et tenter de relancer son économie.
Car, sans réduction de la dette, il n'y aura pas de croissance. C'est l'argument de la Grèce aujourd'hui, mais c'était aussi celui de... l'Allemagne au début des années 1950.
Sous la pression des États-Unis, les pays européens ont accepté, en 1953, d'abolir la moitié de la dette publique de l'Allemagne. Ce qui a permis de relancer son économie. Alexis Tsipras demande un traitement similaire pour la Grèce.
Les principaux gouvernements européens accepteront-ils? Choisiront-ils d'étaler dans le temps les paiements?
Chose certaine, si les créanciers de la Grèce ne mettent pas d'eau dans leur vin, l'opposition à l'austérité en Europe n'ira qu'en grandissant, favorisant ainsi l'élection de partis radicaux de gauche et de droite.