Dans la foulée de la dégradation de neuf pays de la zone euro, l'agence de notation Standard and Poor's a tiré mardi la première salve à l'encontre des notes de plusieurs entreprises publiques et averti que d'autres rafales allaient suivre, sans néanmoins troubler les marchés.
Premiers groupes français à en faire les frais: l'opérateur historique de l'électricité EDF et sa filiale RTE (dont les notes baissent d'un cran de AA- à A+), la SNCF (dégradée d'un cran de AA+ à AA).
Quant à Aéroports de Paris (ADP) sa note A+ a été placée sous perspective négative, ce qui signifie qu'elle pourra être abaissée dans un délai d'un à deux ans.
Une deuxième vague a suivi en début de soirée, avec la perte du triple A de huit entreprises ou organisations publiques ou parapubliques, notamment Réseau Ferré de France (RFF), gestionnaire public des voies de chemins de fer français, l'Unedic (assurance-chômage), la Cades (caisse d'amortissement de la dette sociale) et les hôpitaux parisiens de l'AP-HP, tous dégradés d'un cran.
Cette décision est la conséquence directe de la perte du triple A par la France: la note des entreprises publiques est en corrélation directe avec la très forte probabilité que l'État-actionnaire ou autorité de tutelle vienne à son secours, et l'affaiblissement de ce dernier se répercute sur leur notation.