Ce vendredi, par exemple, les djihadistes contrôlaient une partie de la ville kurde de Kobané au nord de la Syrie, à la frontière avec la Turquie. De plus, ils menaçaient d'envahir la province d'Al-Anbar dans l'ouest de l'Irak, qui partage sa frontière avec la Syrie, la Jordanie et l'Arabie saoudite, sans parler de leur progression dans la banlieue de Bagdad, selon le site spécialisé Foreign Policy.
Cette situation fait en sorte qu'une intervention militaire sur le terrain pour combattre l'EI devient de plus en plus en plus probable à moyen terme.
Le Canadien Charles Bouchard, l'ancien commandant de la force opérationnelle interarmées multinationale, qui a conduit les raids de l'OTAN en Libye, disait d'ailleurs récemment que les frappes aériennes contre l'État islamiques ne sont « qu'une portion de la solution».
Bref, pour espérer vaincre les djihadistes, il faut aussi une intervention armée au sol, sans parler d'une politique pour répondre aux besoins politiques, sociaux, culturels et économiques des populations locales à la fin des combats.
Cela dit, les guerres en Afghanistan et en Irak dans les années 2000 nous apprennent que les interventions étrangères ne donnent pas toujours les résultats escomptés. L'actuel chaos en Irak découle en grande partie du renversement du régime sunnite de Saddam Hussein en 2003, par les États-Unis et leurs alliés, et qui a été remplacé par un régime chiite.
Vers une intervention terrestre