Les risques incalculables que représente l'État islamique

Publié le 10/10/2014 à 20:12

Les risques incalculables que représente l'État islamique

Publié le 10/10/2014 à 20:12

Par François Normand

ANALYSE - Les critiques sont nombreuses à l'égard des bombardements de la coalition internationale contre le groupe État islamique (EI) en Irak et en Syrie, car ils blessent et tuent des civils. Ces critiques ont raison, mais beaucoup oublient qu'une non-intervention suivie d'une victoire de l'EI aurait aussi un impact majeur sur les habitants de la région, sans parler du séisme géopolitique que cela provoquerait.

Créé en 2006, l'État islamique a proclamé le 29 juin le rétablissement d'un califat - un territoire reconnaissant l'autorité d'un calife successeur de Mahomet dans l'exercice du pouvoir - sur les territoires qu'il contrôle en Irak et en Syrie. Ces territoires faisaient d'ailleurs partie jadis du califat ottoman aboli en 1924 par Mustafa Kemal Atatürk, le père de la Turquie moderne.

Depuis le 8 août, les États-Unis bombardent sans relâche les combattants de l'EI en Irak. Et ces frappes ont été récemment étendues en Syrie, où les djihadistes sunnites (le sunnisme est le courant majoritaire de l'islam) de l'État islamique représentent la principale menace à la survie du régime chiite (le chiisme est un courant minoritaire de l'islam) de Bachar Al-Assad.

Cette situation ne manque pas d'ironie, font remarquer des analystes. Car Washington a songé à bombarder son régime, en août 2013, à la suite d’une attaque chimique qui a fait près de 1 500 morts dans une banlieue de Damas. Selon les Américains, l'armée syrienne est responsable de cette attaque.

Aujourd'hui, plusieurs pays occidentaux dirigés par les États-Unis et des pays arabes tels que l'Arabie saoudite et la Jordanie participent aux frappes aériennes contre l'État islamique - Ottawa a récemment donné le feu vert à la participation du Canada à ces attaques.

L'État islamique ne montre pas de signes de faiblesse

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