Le choix de Toronto - plutôt que New York - comme centre extraterritorial (offshore) américain est avant tout géopolitique. «Les États-Unis n'ont pas intérêt à faire la promotion du yuan», indique Eric Lemieux, de Finance Montréal. Le Canada est perçu comme une compétence «plus amicale», renchérit Stephen Wortley. Et n'oublions pas que, depuis l'an dernier, le Canada est la deuxième destination étrangère de l'investissement chinois, rappelle Stephen Wortley. «Les relations entre les deux pays ont subi une transformation formidable, à un moment où la Chine accélère ses changements.»
Quant à la liaison boursière Shanghai-Hong Kong, «elle ouvre le robinet des investisseurs boursiers de la Chine continentale» aux entités inscrites à la Bourse de Hong Kong, poursuit-il. À l'heure actuelle, il y a relativement peu d'entreprises canadiennes cotées à la fois à Toronto et à Hong Kong, soit une demi-douzaine ; mais grâce à l'annonce, leur nombre devrait augmenter, estime M. Wortley. Il n'y a pas que les sociétés cotées à Hong Kong qui vont profiter de la liaison boursière : les investisseurs aussi, par l'intermédiaire des fonds d'investissement à Hong Kong.
Pour Sandy Chim, président de la petite société minière canadienne Century Iron Mines (CIM), qui développe plusieurs projets de mine de fer dans la fosse du Labrador en partenariat avec le géant de l'acier chinois Wisco et qui lorgne une inscription à la Bourse de Hong Kong, les deux annonces sont d'excellentes nouvelles.